The Role of Tax Expenditures in Fiscal Policy: Challenges and Opportunities in France and Beyond
30 January 2025 | Paris | By Invitation
Conferences, Fiscal | Tags: France, GTED, GTETI, Tax Expenditures
CEP and FIPECO recently co-hosted a seminar to discuss the role of tax expenditures in fiscal policy in France and other countries. Two presentations – the first providing an overview of tax expenditure policy across different countries, and the second on the recently published Tax Expenditures Country Report (TECR) on France – set the stage and initiate the discussion among participants.
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Tax expenditures are preferential tax treatments that reduce public revenues and tax obligations of beneficiaries. According to the Global Tax Expenditures Database (GTED), the average global revenue forgone over the 1990-2022 period is 3.8% of GDP and 23% of tax revenues. Several G20 countries, such as Australia, Canada, and the United States, forgo more than 6% of GDP through tax expenditures.
However, despite their size and importance, the lack of transparency is striking. According to the GTED, half of the 218 jurisdictions worldwide do not publish any official report on tax expenditures. Moreover, even when information is published, the quality, regularity, and scope of disclosure vary greatly and are often considerably poor. The Global Tax Expenditures Transparency Index (GTETI), which measures the transparency of official and publicly available national reports on tax expenditures, aggregates scores assigned to each country based on five dimensions (themselves broken down into 25 indicators): Public availability, Institutional framework, Methodology and scope, Descriptive tax expenditure data, and Tax expenditure assessment. According to the latest version of the GTETI, the average score of all countries combined is 45.6 points (out of 100 points), while South Korea’s score (the highest-ranking country) reaches 76.1 points, indicating not only that general opacity in tax expenditures is striking but also that even the best-performing countries have significant room for improvement.
France ranks fifth among the 105 evaluated countries, behind South Korea, Indonesia, Canada, and Germany. However, information could be significantly improved in France as well. In 2023, the cost of tax expenditures published in the draft finance bill (PLF) amounted to €82.9 billion. That said, this figure is only an estimate for 125 of the 387 reported tax expenditures in the PLF for 2025.
The GTED and GTETI offer unlimited access to all official and public data on tax expenditures, paving the way for various types of analyses and debates that would have been impossible without this information sources. However, for several reasons, comparing tax expenditures between countries remains challenging. Indeed, while international and regional engagement can improve tax expenditure design, for example, but not exclusively, in international taxation; existing differences in governance and institutional structures make tax expenditure design a topic that must be discussed at the national level. In this context, the Council on Economic Policies (CEP) and the German Institute of Development and Sustainability (IDOS) recently launched the Tax Expenditures Country Reports (TECRs) series, consisting of country-specific reports that follow a standardized structure and provide in-depth analysis of national tax expenditure systems. Each TECR focuses on topics such as transparency, fiscal cost, and evaluations (ex-ante and ex-post) of tax expenditures, as well as the political economy surrounding their reform. The TECR pour la France – written by François Ecalle (FIPECO) – was recently published. The author also addresses a questionable change in the methodology for estimating revenue forgone from VAT-related tax expenditures, which reduced them from about €20 billion in previous PLFs to about €10 billion in the 2024 PLF. As described by the author, without this methodological change, the cost of tax expenditures in 2023 amounts to €96.1 billion instead of €82.9 billion in the PLF. This and more information can be found in the French TECR.
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Jeudi, 30 janvier 2025 - Thursday 30 January 2025
Maison de l'Amérique Latine, Paris15.30 - 16.00 Accueil ¦ Welcome 16.00 - 16.15 Remarques préliminaires ¦ Preliminary remarks 16.15 - 16.45 Vue d'ensemble sur l'élaboration de la politique en matière de dépenses fiscales ¦ Overview of tax expenditure policy making (Agustin Redonda, CEP) 16.45 - 17.15 Présentation du "Raport sur les dépenses fiscales en France" ¦ Presentation of the French Tax Expenditures Country Report (François Ecalle, FIPECO) 17.15 - 18.15 Discussion ouverte ¦ Open discussion 18.15 - 18.30 Remarques finales ¦ Final remarks 18.30 Apéro -
CEP et FIPECO ont récemment organisé un séminaire pour discuter le rôle des dépenses fiscales dans l’élaboration de la politique fiscale en France et dans les autres pays. Deux présentations – la première fournissant une vue d’ensemble sur l’élaboration de la politique en matière de dépenses fiscales dans différents pays, et la deuxième sur le Rapport sur les Dépenses Fiscales récemment publié sur la France – ont servi de base aux discussions entre les participants.
Les dépenses fiscales sont des traitements fiscaux préférentiels qui réduisent les recettes publiques et les obligations fiscales des bénéficiaires. Selon la base de données, Global Tax Expenditures Database (GTED), le manque à gagner moyen global sur la période 1990-2022 est de 3,8% du PIB et de 23% des recettes fiscales. Plusieurs pays du G20, tels que l’Australie, le Canada et les États-Unis, renoncent à plus de 6% du PIB par le biais des dépenses fiscales.
Pourtant, malgré leur taille et leur importance, le manque de transparence est frappant: selon la GTED, la moitié des 218 juridictions dans le monde ne publient aucun rapport officiel sur les dépenses fiscales. En outre, même lorsque des informations sont publiées, la qualité, la régularité et l’étendue de la divulgation sont très diverses, et souvent d’une médiocrité considérable. L’indicateur de transparence des rapports officiels nationaux sur les dépenses fiscales, Global Tax Expenditures Transparency Index (GTETI), agrège les scores attribués à chaque pays pour cinq critères (eux-mêmes décomposés en 25 sous-critères): l’accessibilité des données; la gouvernance; le champ des publications officielles; le contenu de ces publications; et l’évaluation des dépenses fiscales. D’après la dernière version du GTETI, le score moyen est de 45.6 points (sur un total de 100 points) et celui de la Corée du Sud (le pays le mieux classé) de 76.1 points, indiquant non seulement que l’opacité générale dans le domaine des dépenses fiscales est frappante, mais aussi que même les pays les plus performants ont une marge de progression importante dans cette matière.
La France est au cinquième rang des 105 pays évalués, derrière la Corée du Sud, l’Indonésie, le Canada et l’Allemagne. Pourtant, l’information pourrait être améliorée de manière significative aussi en France. En 2023, le coût des dépenses fiscales publié dans le projet de loi de finances (PLF) s’élève à 82,9 Md€. Cela dit, sur les 387 niches fiscales chiffrés dans le PLF pour 2025, ce chiffrage n’est qu’un ordre de grandeur pour 125 d’entre elles.
La GTED et le GTETI offrent un accès illimité à toutes les données officielles et publiques sur les dépenses fiscales, ce qui ouvre la voie à différents types d’analyses et de débats qui auraient été impossibles sans cette source d’information. Cependant, pour plusieurs raisons, la comparaison des dépenses fiscales entre les pays reste évidemment un défi. En effet, alors que l’engagement international et régional peut améliorer l’élaboration des dépenses fiscales, par exemple, mais pas seulement, dans le domaine de la fiscalité internationale; les différences existantes en matière de gouvernance et de structures institutionnelles font de l’élaboration des dépenses fiscales un sujet qui doit être discuté au niveau national. Dans ce contexte, le Council on Economic Policies (CEP) et l’Institut Allemand du développement et de la durabilité (IDOS) ont récemment lancé la série Tax Expenditures Country Reports (TECRs), qui consiste en des rapports spécifiques à chaque pays qui suivent une structure standardisée et fournissent une analyse approfondie des systèmes nationaux de dépenses fiscales. Chaque TECR se concentre sur des sujets tels que la transparence, le coût fiscal, et les évaluations (ex-ante et aussi ex-post) des dépenses fiscales, ains que sur l’économie politique entourant leur réforme. Le TECR pour la France – rédigé par François Ecalle (FIPECO) – vient d’être publié. L’auteur aborde également un changement de méthode contestable dans l’estimation du coût des dépenses fiscales relatives à la TVA l’ayant ramené d’environ 20 Md€ dans les PLF précédents à environ 10 Md€ dans celui pour 2024. Comme décrit par l’auteur, sans ce changement de méthode, le coût des dépenses fiscales en 2023 s’élève à 96,1 Md€ contre 82,9 Md€ dans le PLF.